Partage de fréquences aux frontières Gabon – Congo : Kabala ne souffre d’aucune interférence
Franceville, 25 juin 2024 (AGP) – Des délégations des entités administratives de régulation de téléphonie mobile du Gabon et du Congo se sont rendues, ce mardi, à la frontière de Kabala, pour s’assurer du rayonnement des fréquences, dans les deux pays, et de détecter s’il y a des interférences, de brouillages ou des débordements conformément à la norme.
De cette visite de terrain, il ressort que Kabala ne souffre pas d’interférences dans les deux parties. «Nous sommes au niveau des frontières Kabala, dans le cadre de la coordination des fréquences, au niveau des frontières des réseaux de deux pays, du Gabon et du Congo. Nous sommes venus faire des mesures pour voir s’il y avait des interférences entre les réseaux gabonais et les réseaux congolais. Apparemment, tout est dans la norme au niveau de la frontière de Kabala. Nous, on respecte bien les normes, on est à 500 m de la frontière, comme stipulé dans l’accord de coordination. Nous les opérateurs de téléphonie mobile, nous sommes là pour accompagner l’autorité de régulation dans ce projet de coordination fréquence au niveau des frontières», a indiqué le responsable régulation Gabon Telecom, Brice Patcheli.
Pour sa part, le responsable de régulation Airtel Gabon, Arsène Nkili Mbo, a indiqué que cette visite à la frontière Kabala, a pour mission de coordonner les différents sites en frontière avec le Congo. »C’est une frontière longue d’un peu plus de 1900 km. Elle part de l’Ogooué-Ivindo jusqu’à la Nyanga. Au cours des échanges avec les experts chargés de la coordination des fréquences en frontières, il a été question de voir du côté congolais, s’il y a des débordements de réseau, des interférences ou des brouillages», a-t-il dit.
Selon les experts, le réseau des deux pays ne débordent pas dans les deux frontières. Aussi, la visite aux frontières de Kabala a-t-elle permis de constater que le réseau était non seulement disponible, mais sans interférences et brouillage.
«Nous avons passé la frontière, le signal Airtel était toujours présent jusqu’en 4G. Les indicateurs de connexion étaient hauts. il va y avoir une coordination, c’est-à-dire faire en sorte que le rayonnement des réseaux ne puisse pas déborder certaines distances. La distance qui est souvent admise par la norme internationale est de 500m. Au-delà de 500m, on ne doit pas avoir les réseaux qui débordent dans l’un des pays. Mais, ce sont des situations que nous devons coordonner. L’autre chose qui est positive, c’est que il n’y a pas d’interférence. L’interférence est la situation où les deux réseaux se disputent une fréquence. Et, donc, il est souvent difficile pour les abonnés des deux parties de pouvoir communiquer sereinement», a-t-il déclaré.
L’accord cadre du projet des fréquences en frontières a été signé en mai 2023, à Brazzaville. Et, c’est un enjeu qui s’inscrit dans le programme frontalier de l’Union africain, qui prescrit aux Etats de délimiter et démarquer leurs frontières communes dans la paix, la compréhension mutuelle en évitant les velléités hégémoniques, rappelle-t-on.
Source: wwww.agpgabon.ga